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Médias sociaux

Réactions après notre conférence au Colloque sur la sécurité civile

17 février 2012 by Judith Goudreau 4 commentaires

Hier (le 16 février 2012), moi et Guylaine Maltais étions au Colloque annuel sur la sécurité civile. Nous avons fait deux représentations (salle comble) de l'utilisation des médias sociaux dans un contexte de sécurité civile (communication de risque et d'urgence).

Durant les deux séances (et après), nous avons discuté avec les participants qui nous ont fait part des principaux obstacles à l'intégration des plateformes interactives en sécurité civile. Voici, en vrac (et rédigé à chaud) une synthèse de ces réactions :

  • Le volet psychosocial semble être une préoccupation. En effet, lors de sinistre, une personne "branchée" sera-t-elle mieux protégée qu'une personne plus vulnérable et éloignée des réseaux sociaux ?
  • Les intervenants semblent prêts à intégrer les médias sociaux, mais les grandes organisations sont plus lentes à embarquer dans la vague.
  • Plusieurs personnes font mal la part des choses entre l’utilisation personnelle et l’utilisation professionnelle.
  • Ils pensent aussi que beaucoup d’argent doit être investi pour une intégration réussie.
  • Les intervenants d’urgence sont très intéressés et curieux de voir jusqu’à quel point les médias sociaux peuvent être utilisés dans les sphères d’intervention et de coordination (alerte à la population, évacuation, confinement, coordination avec les partenaires, etc.)
  • Ils pensent encore trop que seuls Facebook et Twitter existent.
  • La peur d’avoir à gérer un grand nombre de commentaires négatifs est encore présente.
  • Les intervenants sous-estiment l'importance de la charte, de la politique d’utilisation et de la nétiquette.

Il s’agit là de ma perception des différents points de vue des participants à ce colloque.  J’espère sincèrement qu’avec ma collègue, nous avons pu transmettre plusieurs pistes de solutions, mais surtout une ligne directrice pour commencer une démarche de communication interactive sans provoquer trop de remous dans l’organisation.

 

 

 

 

 

Journal La Presse, 23 janvier 2012.

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La communication des risques et les médias sociaux

16 février 2012 by Judith Goudreau Laisser un commentaire

Cet article a été publié dans la revue Regards RP de la Société québécoise des professionnels en relations publiques le 8 février 2012.

Qu’en est-il des entreprises ou des municipalités qui gèrent des risques pour la santé ou la sécurité des citoyens? Leur désir d’utiliser les médias sociaux est souvent contrebalancé par la crainte des commentaires négatifs et par le manque de ressources pour alimenter le contenu.

Selon Sophie Labelle, directrice-conseil en médias sociaux chez Citoyen Optimum :

« Les commentaires négatifs n’apparaissent pas à cause des médias sociaux. Ils existent déjà sur la toile, discutés ici et là un peu partout. En étant présent dans les médias sociaux, on évite que cette conversation à notre sujet soit éparpillée; on la regroupe chez soi pour avoir le pouvoir de la “traiter”».

Les municipalités qui ont à communiquer les risques ont tout à gagner à jumeler leurs traditionnels moyens de communication à une campagne sur les réseaux sociaux afin de devenir LA référence auprès du public : « Se positionner parmi les influenceurs de son secteur » (Raymond Morin, www.Intelegia.com) est une étape importante à franchir pour l’organisation, et ce, en publiant de nouveaux contenus régulièrement.

On facilite ainsi le travail du citoyen en lui proposant des outils novateurs pour bien comprendre les risques et être mieux préparé à agir en situation d’urgence.

Selon des groupes de discussion organisés récemment dans le cadre du Forum sur la communication des risques à Trois-Rivières, la population s’est prononcée : elle veut connaître ce qui se passe sur son territoire, et, selon elle, le travail de diffusion de l’information revient à la municipalité.

Certaines organisations ont fait le pas, mais utilisent les réseaux sociaux comme système d’alerte ou simple moyen d’information (par exemple, le compte Twitter sert uniquement à relayer l’information ou alerter les citoyens sur une situation touchant la sécurité civile). Pourtant, l’esprit même des médias sociaux est tout le contraire.

 

« Certaines organisations (…) utilisent les réseaux sociaux comme système d’alerte (…). Pourtant, l’esprit même des médias sociaux est tout le contraire. »

Pour les organisations, il est possible de sortir des sentiers battus en expérimentant de nouveaux moyens dans les campagnes de sécurité civile. Les médias sociaux peuvent être utilisés dans la gestion des projets pour engager une réelle conversation avec la population, pour écouter et évaluer les pratiques et pour ajuster les façons de faire sur le plan des communications.

 

« (…) si les organisations prenaient plus de temps à créer leurs plateformes et à bâtir leur communauté avant l’événement, ils pourraient déjà communiquer rapidement aux citoyens en temps réel dès le début de la crise. »

Ces démarches préparées en temps normal lors d’une campagne de communication des risques servent aussi à mettre la table si une situation d’urgence ou une crise éclatent, car dès les premiers moments de la gestion d’urgence ou de crise les outils doivent être en place et la communauté doit déjà exister.

Comme le mentionne Sophie Labelle, si les organisations prenaient plus de temps pour créer leurs plateformes et bâtir leur communauté avant l’événement, ils pourraient déjà communiquer rapidement avec les citoyens en temps réel dès le début de la crise.

Une bonne pratique en sécurité civile est la mise sur pied des CMMI (Comité mixte municipalité-industrie). Ces comités existent pour informer le public en matière de risque industriel. Un objectif, parmi d’autres, est de se rapprocher des citoyens pour être en mesure de transmettre de l’information sur les risques industriels et augmenter leur prise en charge durant une alerte.

Une étape importante pour atteindre cet objectif est de bâtir une communauté d’intérêts autour des risques à diffuser. Les outils traditionnels où l’on présente des textes relativement longs sur les risques ont encore leur place pour un segment de la population, mais pour créer une communauté engagée, il faut naturellement se tourner vers un modèle plus interactif. Les médias sociaux proposent un modèle différent en misant sur une information plus concise, envoyée plus fréquemment pour augmenter l’intérêt.

Les médias sociaux et les nouvelles applications interactives peuvent être utilisés pour offrir une valeur ajoutée. Par exemple, en sécurité civile, la localisation est un élément très important, alors pourquoi ne pas ajouter un QR code à la documentation sur les risques industriels afin de présenter, à l’aide d’un lien vers une carte géographique, les lieux des centres d’hébergement d’urgence en cas d’évacuation ou un lien vidéo qui illustre quoi faire en cas de confinement?

Pour bâtir une communauté engagée, en plus de Facebook et des autres médias sociaux,  il ne faut pas oublier d’alimenter nos propres outils Web, car, comme le mentionne le blogue www.médiassociaux.fr :  « Facebook est un levier puissant, mais éphémère ». 

Le comité de développement professionnel propose deux activités aux membres de la SQPRP :

24 février : Trois intervenants en communication et sécurité civile nous entretiennent de la communication en situation d’urgence et plus particulièrement des inondations de la Montérégie au printemps dernier. Cette activité aura lieu le vendredi 24 février 2012 au Club Saint-James à Montréal.

19 mars : Sophie Labelle, directrice-conseil en médias sociaux chez Citoyen Optimum nous présentera une entreprise qui a utilisé les médias sociaux dans une stratégie reliée aux ressources humaines. Nous aborderons deux cas où une stratégie de médias sociaux a été développée de concert avec l'équipe des RP, marketing, service à la clientèle et RH (Brother Canada et Rio Tinto).

 

 

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L’exemple parfait d’une mauvaise communication en situation d’urgence

14 septembre 2011 by Judith Goudreau Laisser un commentaire

L'histoire a commencé à New York peu après notre arrivée, le jeudi 25 août, avec notre transporteur (les Autobus Greyhound). Le voyage s'est bien déroulé et nous sommes arrivés directement au terminal d'autobus sur la 8e avenue dans Manhattan tout près de Times Square où se trouvait notre hôtel (nous y étions afin de participer aux Jeux Mondiaux des policiers et pompiers – plus de 17 000 policiers et pompiers étaient attendus à New York pour participer à ces compétitions sportives).

Alors, nous avons marché en direction de Broadway avec le sentiment d'être dans un monde où tout est possible, où tout est gros et grand, où personne ne dort, où la diversité passe avant tout….Le lendemain, le voyage s'est gâté un peu en écoutant les nouvelles télévisées : l'ouragan Irène s'en vient directement sur New York! Nous sommes vendredi et nous décidons d'aller tout de même à la cérémonie d'ouverture des Jeux. C'est à ce moment qu'on apprend que les compétitions sont annulées et qu'on ne sait pas si elles reprendront. Retour à l'hôtel, je saute sur le téléphone pour contacter la compagnie de transport Greyhound afin de devancer mon départ qui était prévu pour le lundi matin. De longues minutes pour avoir la ligne et réussir à parler à un agent… Voici un petit aperçu de la discussion :

– Pas de problème madame, vous n'avez qu'à débourser un montant de 50 $ pour modifier votre billet d'autobus.
– Super, me dis-je, alors je pourrai quitter New York dès le lendemain monsieur (en parlant de samedi matin — avant la venue d'Irène)?
– Laissez-moi regarder les horaires….Ah, mon ordinateur me dit que tous les départs de New York sont annulés à cause de la température!
Bien oui…c'est justement à cause de la température que je veux partir d'ici!!!
– Pouvez-vous me dire si les départs reprendront bientôt? Non, il faut vous déplacer pour voir directement au terminal.
– Puis-je aller voir sur votre site Internet pour avoir plus d'information?
– Peut-être, me dit-il!!!!

Ma première déception : le monsieur ne savait même pas ce qui se passait dans son organisation. Il me semble que lorsqu'un ouragan passe dans une région et aura un grand impact sur le service que j'offre, c’est ASSEZ important pour en informer l'ensemble de mes agents qui travaillent au service à la clientèle.

Deuxième déception :Le site Internet de cette compagnie a été incapable de s'ajuster en temps réel pour informer les clients de l'horaire des départs et de l'évolution de la situation. Encore là, il me semble qu'en 2011 le Web est un outil indispensable à toute organisation qui vit une crise ou une situation d’urgence. Peut-être que la firme externe qui effectue les mises à jour Web n'était pas prête à faire face à cette situation, mais il y a plusieurs options que Greyhound aurait pu utiliser, par exemple la mise en place d'un blogue temporaire (qui n'engendre aucuns frais) pour informer les clients des informations les plus à jour concernant l'ouragan et les impacts sur le transport. En tant que cliente, j'aurais aussi aimé savoir ce que l'entreprise fait pour rétablir la situation dans les meilleurs délais. Je suis consciente que l’ouragan est un événement incontrôlable, mais ce n'est pas une raison pour ne pas prendre ses responsabilités et ne pas informer ses clients sur ce qui se passe.

Troisième déception : Bon OK, ils n'utilisent peut-être pas le Web, donc je vais les appeler directement en utilisant le bon vieux système téléphonique! Encore là, l'entreprise n'a pas su répondre à la forte demande. J'ai passé plusieurs heures (au moins 2 h 30) au bout du fil, en attente d'une réponse. Et ce, à toutes les fois que je voulais avoir une nouvelle information. Je considère qu'une entreprise de transport aurait dû avoir un plan de mesures d'urgence et planifier qu'une situation semblable occasionnerait un surplus d'appels. Une ligne d'urgence aurait sans doute été appréciée des milliers d'usagers qui demandaient des réponses à leurs interrogations.

Quatrième déception :Même en me déplaçant au Terminal d'autobus, les agents n'étaient pas tous au courant et s'empressaient de nous dire un peu n'importe quoi pour qu'on "débarrasse" la place ! Aucune empathie, aucune compréhension….un "je me fous royalement de ce qui vous arrive" !!! En plus, le dimanche soir, on nous a dit que les autobus reprendront le service normal le lundi matin. Nous sommes donc arrivés très tôt et attendus quelques heures avant de partir…15 minutes avant le départ, à 7 h 45, un agent est venu nous dire qu'aucun autobus ne partira ce jour-là!

Ma conclusion de cette expérience est simple : l'entreprise Greyhound n'a aucun plan d'urgence et par le fait même est incapable d'ajuster ses communications en fonction des événements qui surviennent hors de leur contrôle. Pourtant, plusieurs moyens de communication faciles à mettre en place auraient réduit l’incertitude qui planait à ce moment. Grâce à cette planification, l'entreprise aurait atteint un double objectif : en plus de fidéliser sa clientèle, elle aurait pu maintenir sa réputation et son image auprès de la collectivité.

P.-S.Nous avons réussi à revenir au Québec. Le lundi soir, vers minuit, nous avons fait un petit tour au Terminal (sans trop d'espoir). À ma grande surprise, un agent qui avait l'air au courant de la situation m'a confirmé que les horaires recommenceraient le lendemain (le mardi). Nous étions donc à la porte du Terminal d'autobus le mardi matin à 5 h 15 pour être assurés de prendre le premier départ à 8 h.

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Une solution toute simple à la surabondance d’information

11 février 2010 by Judith Goudreau Laisser un commentaire

Avec les médias sociaux, les informations nous arrivent à profusion et ce qu’on dit peut voyager à une vitesse impressionnante. Pour plusieurs entreprises qui sont réticentes à faire le grand saut dans le monde du Web 2.0, la perte de contrôle du message est leur principal obstacle. C’est beaucoup trop risqué pour notre image (si l’information « dérape »), nous diront-ils. 

La solution : participer aux échanges ! Être présent dans la communauté virtuelle. D’ailleurs, il ne faut plus parler de perte d’information, mais plutôt d’échange avec la communauté.

C’est ce que j’ai retenu d’une conférence très intéressante sur les médias sociaux donnée par Martin Lessard ce matin. 

J’ai aussi bien aimé son parallèle entre Facebook et un parc d’amusements : tous les outils (jeux) se trouvent à l’intérieur, et ce qu’on dit n’est entendu que par notre réseau (et le réseau de notre réseau, etc.). Twitter, de son côté, est plutôt bâti sur le modèle d’une galaxie : tous les outils sont à l’extérieur et tout le monde peut entendre ce qu’on dit. 

Chercher les influenceurs, participer aux débats et créer sa propre présence ne sont là que quelques stratégies qui ont été présentées lors de sa conférence. Ce communicateur m’a impressionné par son tempérament zen par rapport au Web 2.0. Il nous transmettait bien sa passion et ses connaissances des réseaux sociaux sans nous dire que nous devons absoluement y adhérer. L’important c’est de bien analyser si cette stratégie répond à nos besoins.

Je conclue avec une citation de Martin Lessard : « Les réseaux sociaux sont comparables à un fleuve en temps réel : on ne peut pas l’arrêter, mais on peut en boire un peu »…

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