Goudreau Communications tient à vous souhaiter de très belles vacances estivales. Bon été à vous tous et au plaisir de retravailler avec vous dans un avenir rapproché.
Un engagement à communiquer les risques
Six maires de la Mauricie ont signé la Charte municipale de la communication des risques. Cette charte est une initiative régionale du premier Forum sur la communication des risques de l'Agence de la Santé et des Services sociaux de la Mauricie et du Centre-du-Québec auquel je participais aujourd'hui.
Quand on sait que communiquer les risques liés aux matières dangereuses n'est pas un sujet très sexy pour un élu (quoi qu'essentiel dans une société qui prône des valeurs de responsabilités citoyennes et de transparence), ces municipalités ont fait le choix d'OSER…
Les municipalités de Trois-Rivières, Shawinigan, Nicolet, Victoriaville, Bécancour et Champlain se sont donc engagées à :
- identifier les risques présents sur leur territoire;
- ajuster leur plan d'urgence pour mobiliser et mettre à contribution les citoyens;
- mettre en oeuvre des stratégies et des moyens efficaces pour communiquer à toute la population les risques liés aux matières dangereuses.
Comme mentionné dans la Charte :
Parce que la municipalité est le palier politique le plus près des citoyens et joue un rôle essentiel concernant leur sécurité […] sera progressivement instaurée une communauté responsable et engagée, prévenue des risques présents dans son entourage, préparée à y faire face et soutenue par la municipalité qui saura la mobiliser au besoin. L'Agence mettra le texte intégral de la Charte à www.forum2011.qc.ca.
Espérons que cette démarche saura inspirer d'autres municipalités au Québec, et qu'elles prendront des mesures concrètes pour amorcer un dialogue avec leurs citoyens.
Mon nouveau blog sur la course à pied
J'ai créé un blog pour vous faire part de mes réflexions et mes commentaires sur la course à pied. Ce blog sera dédié exclusivement à mes expériences dans ce sport qui me passionne depuis plusieurs années.
Je vous invite donc à le visiter au http://courirauquebec.blogspot.com/
Merci de me suivre !
Judith
La communication dans un contexte de sécurité civile
La communication d'urgence ou de crise est un domaine de pratique très prisé en relations publiques. On a qu'à se souvenir de la télésérie Mirador pour constater qu'il faut souvent une bonne stratégie afin de rétablir une réputation ou de s'assurer que la marque d'un produit ne soit pas détruite par une fausse rumeur ou même par une erreur du plus haut dirigeant. Ce qui demande une bonne connaissance des enjeux liés à l’entreprise et des ressources humaines et matérielles pour rétablir la situation en évitant le plus possible les dommages pour l’entreprise.
En matière de sécurité civile, la communication en situation d'urgence ou de crise doit être traitée de façon très différente. Les enjeux de communication sont nombreux et il en revient (dans la plupart des cas) aux municipalités le fardeau de mettre en place l'ensemble des mesures et des moyens pour éliminer ou réduire les risques présents sur leur territoire, d'avoir des outils de communication efficaces pour répondre aux besoins des citoyens, d'avoir des mesures d'intervention pour protéger les personnes et les biens et de prévoir des mesures de rétablissement.
Dans cette optique, la communication aborde donc des aspects différents de la gestion des marques ou des réputations, et surtout très spécifiques puisque le citoyen est au coeur d'une démarche qui s'organise en collaboration avec plusieurs acteurs du milieu municipal, gouvernemental, industriel, etc. C'est ce dont j'aborderai dans mes prochains articles. En voici un aperçu :
- La perception des citoyens face aux risques et aux situations d'urgence.
- La concertation des acteurs impliqués dans la crise.
- L'importance de développer la connaissance des risques.
- Les outils et les moyens de communication utilisés en situation d'urgence.
- Les médias sociaux dans le contexte particulier de la sécurité civile.
- L'importance de mettre en place des mécanismes d'évaluation et de suivis dans le but d'ajuster les actions de communication
À très bientôt pour d'autres réflexions sur la communication et les relations publiques dans le contexte de la sécurité civile au Québec.
Formation en sécurité civile
Depuis cet été, la Croix-Rouge canadienne, Division du Québec offre une formation en sécurité civile qui s’adresse à tous les gestionnaires municipaux, aux responsables des communications (et leurs substituts), aux responsables de mission en sécurité civile et à toute autre personne qui sera appelée à gérer une crise ou une situation d’urgence.
Cette formation favorise le développement de compétences des intervenants locaux et régionaux dans le processus de gestion de sinistre et de situations d’urgence.
Les cours offerts dans cette formation sont très diversifiés : Introduction à la sécurité civile, Communication en situation d’urgence, Organisation d’un centre de coordination d’urgence, Coordination d’un site de siniste, et bien d’autres…
Pour ma part, je donne le cours Communication en situation d’urgence dont le but est d’expliquer et de démontrer aux participants les meilleures stratégies de communication lors d’un sinistre, en fonction de la situation et des publics visés.
Au terme de cette formation, les participants seront en mesure de :
- expliquer le contexte particulier relié aux communications en situation d’urgence;
- identifier les premiers gestes à poser pour établir sa crédibilité comme organisme responsable;
- identifier, à l’interne et à l’externe, les personnes et les organismes avec lesquels l’établissement d’une stratégie de communication est nécessaire;
- décrire différentes stratégies efficaces de cueillette d’information;
- discuter des stratégies adéquates et efficaces en matière de communication en situation d’urgence;
- expliquer les étapes nécessaires à la tenue d’activités de communication en contexte de sinistre majeur (conférences de presse, points de presse, communiqués, etc.);
- discuter de critères d’évaluation de la qualité des communications lors d’une situation d’urgence.
Pour répondre à l’ensembre de ces objectifs, les participants seront appelés à réaliser certains exercices pratiques reliés à la théorie et aux mises en situation vues en classe.
Les cours sont flexibles, s’adaptent à la réalité des participants et sont offerts partout au Québec (selon la demande des organisations et des municipalités). Les formateurs se déplacent dans les différentes municipalités qui en font la demande. Habituellement, les groupes sont formés d’environ 15 personnes.
Si cette formation intéresse certains membres de votre organisation ou municipalité, contactez le responsable de l’Unité de formation en sécurité civile à la Croix-Rouge, monsieur Jacques Grégoire au 514 362 2930 poste 2947 ou Jacques.gregoire@croixrouge.ca.
La question des plans
J’aime lire Patrick Lagadec au sujet de la communication des risques et de crise, mais surtout je vois sa pensée (et la manière de gérer les crises en général) évoluée sur la préparation aux urgences. Dans un de ses derniers articles (en avril 2010), il oppose les forces et les pièges des plans de crise (d’urgence).
Il met la table en affirmant que :
Aujourd’hui, tandis que le monde devient de plus en plus complexe, soumis à des turbulences croissantes – en raison, notamment, de connectivités de plus en plus denses – , le plan tend à s’imposer comme référent et gage de sécurité. C’est l’antidote à la turbulence.
[…] Mais le plan peut aussi se transformer en piège. Le danger est tout autant de n’avoir aucun effort de planification préalable que de succomber à l’effet de fascination de l’outil.
Il poursuit son article en mettant de l’avant les forces du plan :
- Protection (nous donne des repères pour enligner nos actions dans la crise).
- Cohérence (réduit la confusion des responsabilités, des compétences et de l’utilisation des ressources).
- Ancrage (nous donne des repères dans les scénarios de réponse possible).
- Précision (permet d’analyser les points faibles de l’organisation et la dynamique de celle-ci).
- Efficacité (permet de répondre rapidement face à l’urgence si les acteurs maîtrisent bien tous les éléments du plan).
En opposition à cela, il note un certains nombres de pièges qui devront être considérés par les organisations afin de bien ficeller leur préparation aux imprévus d’une urgence ou d’une crise :
- Plan papier (la rédaction vient trop souvent prendre le dessus sur la réflexion – on veut le plus beau plan, bien rédigé et graphiquement attrayant).
- Réponses codifiées (souvent ne nous permettent pas d’user de notre propre réflexion à faire face aux imprévus et aux surprises).
- Hypothèses erronées (trop souvent les responsables veulent « commander et contrôler » sans prendre en considération la réalité des populations ou les gens qui sont impliqués dans la crise).
- Négation de l’imprévu (on cherche trop souvent à confirmer les hypothèses des plans plutôt que se tourner vers une zone d’inconfort qui reflète davantage l’état de la crise).
- L’oubli du stratégique (en se réconfortant dans les prescriptions du plan, les dirigeants oublient trop souvent de prendre en main rapidement la crise et de la « piloter » avec leur équipe.
Comme le dit en terminant l’auteur, le plan doit être un « outil précieux pour les décideurs, mais ne doit pas devenir la tête de pont de la crise ».
Référence : www.patricklagadec.net