On le sait, les risques sont partout. Que ce soit une tempête majeure, un séisme, un accident industriel, une inondation, une menace peut survenir à tout moment près de chez nous. Sans devenir « parano » avec toutes les possibilités de catastrophes qui peuvent arrivées, il faut au moins avoir une base de connaissance et de préparation personnelle.
Lorsque survient un événement où la population est appelée à évacuer son domicile ou à rester à l’intérieur de celui-ci, une chose peut faire la différence dans le niveau de panique et de crise des gens : l’état préparation. En effet, qu’est-il arrivé à plusieurs personnes qui ont évacué leur domicile lors du verglas (il y a plus de 10 ans) sans rien amener avec eux, se retrouvant dans un centre d’hébergement, avec des centaines d’inconnus et aucun objet personnel sous la main ? Stress, panique, bouleversement total ! Bien des psychologues vous le diront : le fait d’amener un ou des objets (une trousse d’urgence « prête-à-partir » ou d’autres petits objets personnels) peut être rassurant et apaisant lors de situations de crise.
Avec les catastrophes naturelles des dernières années, les gouvernements fédéral et provincial ont doublé leurs efforts de communication pour sensibiliser la population à l’importance de se préparer à toutes situations d’urgence. Programme 72 heures, programme jeunesse avec la mascotte Sécuro, brochure d’information sur des conseils en cas d’urgence, etc. Une panoplie d’outils d’information s’adressant à l’ensemble de la population.
À mon sens, ces programmes font un bon travail de communication et d’information, mais qu’en est-il du changement réel de comportement ? De la participation et de la prise en charge du citoyen pour sa sécurité dans son propre milieu de vie ? À cela je réponds que la proximité est au cœur de la réussite de tous ces programmes. Près de nous… dans notre ville, dans notre quartier, dans notre entourage, il existe des types de risques – très spécifiques à notre propre réalité – et qui – par leur nature – influencent notre préparation personnelle. Par exemple, un citoyen qui habite près d’une rivière devrait avoir une préparation différente de celui qui demeure dans une grande ville près d’un gratte-ciel ou d’une industrie. À ce titre, les municipalités devraient être des acteurs essentiels à l’état de préparation de leurs citoyens – elles devraient avoir la responsabilité de l’éducation en matière de sécurité civile. Je parle des municipalités, mais il y a aussi des organismes locaux qui peuvent se concerter pour améliorer la connaissance des citoyens en matière de sécurité civile.
Je terminerai en donnant l’exemple de Maurice Vanier, président du Comité mixte municipalités-industries-citoyens de l’Est de Montréal (CMMIC-EM), et extrêmement engagé sur le plan de la sécurité civile, qui, avec plusieurs partenaires du milieu, élabore un Programme d’éducation citoyenne à la sécurité civile dans l’est de Montréal. Le but du programme est de sensibiliser les citoyens aux différentes menaces de leur territoire et de développer les meilleurs réflexes en cas d’urgence, en produisant des outils pédagogiques (préparation personnelle et familiale, trousse d’urgence, quoi faire en cas de confinement ou d’évacuation, etc.)
Ce programme est en phase de validation, mais j’en reparlerai certainement dans les prochaines semaines…
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